Une mode, par qui ?
Une mode, par qui ?
Pour nous aider à avoir un certain nombre d’informations nous avons pris contact avec la directrice de casting du magazine ELLE, Mme Blanchard qui a pris le temps de nous recevoir ce mardi 9 décembre afin de réaliser une interview.
Nous allons donc vous en faire un compte-rendu.
MB : Mon métier consiste à recruter différents mannequins dans le cadre des défilés.
MNM : Alors quel est votre rôle dans le magazine ELLE ?
MB : J’utilise mon métier pour trouver dix modèles par histoires lancées par la rédactrice en chef.
MNM : Qu’appelez-vous histoire ?
MB : Alors d’abord, c’est la rédactrice en chef qui lance cette histoire un mois avant la publication du magazine hebdomadaire, où elle regroupe tous les journalistes, le photographe, les stylistes, les rédacteurs et moi même. On a donc, tous, un rôle à suivre à partir de ce moment là.
Vous vouliez savoir qui crée la mode et bien maintenant je peux vous prouvez que le magazine prend une grande place dans l’influence d’une nouvelle tendance.
Les journalistes sont souvent contactés par les marques et doivent chercher un maximum d’informations, des looks, des nouvelles tendances, des scoops pour pouvoir écrire l’histoire.
Les rédacteurs vont donc écrire les articles.
Moi j’ai pour rôle de choisir les visages qui vont représenter l’histoire et qui répondent à certains critères donnés par le photographe qui choisit le lieu de prise de photo et les photos à publier, par les stylistes qui définissent le look des mannequins et des conseils de beauté à mettre en page.
MNM : Pour résumer, au point de vue de la mode, l’histoire est une tendance créée par le magazine ?
MB : Oui, c’est ça, les mannequins dépendent des séries des tendances. Il y a un gros travail derrière, les changements des looks, des tendances et des critères de beauté sont perpétuels. Pour recruter les différents mannequins je dois m’y prendre au moins trois mois à l’avance pour avoir le choix entre plusieurs visages. Il faut absolument que toutes femmes puissent s’identifier à un des leurs.
MNM : Et pourquoi cet objectif ?
MB : Il est important, lorsqu’on crée une mode, de pouvoir la faire traverser entre différents pays voire même le monde. Il faut quelle plaise à tous. Et en tant que magazine international et féministe on se doit de garder une image « belle », et « heureuse » de la femme, c’est à dire en bonne santé.
MNM : Comment décrirez-vous cette femme en bonne santé ?
MB : Souriante, pas trop maigre, naturelle donc pas trop retouchée.
MNM : Justement qu’est ce qui est difficile pour trouver ce modèle-là par rapport au changement de tendances et au stéréotype de la femme ?
MB : Oui, le mot est là, c’est difficile puisque ce modèle est à la fois de plus en plus jeune et de plus en plus impossible à atteindre, celui de la femme parfaite.
Finalement, comme nous l’a très bien expliqué Mme Blanchard, le magazine est le moyen par excellence du lancement d’une mode.
Voir aussi : http://la-mode-et-les-jeunesmnm-fr.over-blog.com/2014/12/elle.html
et : http://la-mode-et-les-jeunesmnm-fr.over-blog.com/2014/10/la-haute-couture.html
Par exemple, Tami, 15 ans, fut le mannequin de la semaine et représentait parfaitement la jeune fille joyeuse, d'une autre nationalité, et on peut ajouter qu'on a été témoin de la bonne influence qu'elle a eu dans son pays la Jamaïque.